15 septembre 2020 Mairie de L'Hermitage : réhabilitation ambitieuse mais économe
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En cohérence avec le réaménagement de son centre-bourg, la commune de L’Hermitage a souhaité engager un projet de réhabilitation et de restructuration de sa mairie. Ce bâtiment construit en 1972 souffrait d’une architecture inadaptée tant sur le plan de l’accessibilité que sur les enjeux de confort thermique et de performances énergétiques. Territoires a piloté les études préalables et la réalisation du projet avec l’architecte Xavier Dattin.

Nous avons déployé une démarche de réhabilitation
« Low tech ».

 

 

Entretien avec Sébastien Sauvaget,
chef de projets superstructure chez Territoires

 

"Avec Xavier Dattin, nous avons travaillé à préserver l’identité de ce bâtiment en granit tout en renforçant son isolation. L’objectif était de proposer une extension et une réhabilitation qui reposent sur des moyens techniques et financiers maîtrisés tout en offrant un bénéfice réel en termes de confort et de consommations énergétiques.
Par ailleurs, le choix de réhabiliter un bâtiment existant est en soi un acte de sobriété. Nous avions un budget d’1,2 M€ pour un bâtiment de 800 m² sur lequel nous venions réhabiliter l’enveloppe thermique, modifier les façades pour améliorer le confort d’été et ainsi éviter la climatisation, valoriser l’architecture et réorganiser les espaces (accueil, espaces de travail, archives et stockage). Nous devions également répondre à l’ensemble des normes d’accessibilité et de sécurité, notamment via une extension de 150 m² sur trois niveaux.

 

Pour financer ce projet, la Ville a bénéficié de subventions de Rennes Métropole et de l’Etat. Elle a également perçu des aides liées aux Certificats d’économie d’énergie (CEE). Ce budget ayant été respecté, nous sommes sur un coût de réhabilitation et extension de 1 700 €/m², un coût optimisé pour un équipement public. Ce n’était pas du tout gagné car nous sommes tout de même sur une réhabilitation lourde et dans un contexte de tension du marché de la construction en 2019.

 

Pour respecter nos objectifs, nous avons déployé une démarche de réhabilitation « Low tech ». Nous composons avec le bâtiment en améliorant sa configuration et son isolation, en remplaçant le système de ventilation par une simple flux (la double-flux n’étant pas performante au regard de la taille et des caractéristiques du projet), en créant et en installant des brise-soleil. Nous avons renforcé l’isolation de la façade sud-ouest pour éviter la surchauffe et avons installé des vitrages à faible émission.

 

En revanche, nous ne souhaitions pas réaliser d’isolation par l’extérieur afin de préserver l’architecture du bâtiment. Nous n’avons pas non plus installé d’équipement majeur de production ou de consommation d’énergies renouvelables. Le budget nous imposait de nous concentrer sur le bâtiment et d’évacuer les éventuelles améliorations provenant des nouvelles technologies ou d’équipements lourds. Dans ce contexte de tension sur les marchés de travaux, l’ensemble des 15 lots a pu être attribué en juillet 2019 avec moins de 5 % de hausse par rapport à l’estimation faite en amont. Une première Simulation thermique dynamique a démontré que le bâtiment réagit bien à ces transformations."