8 octobre 2019 écoTravo : Territoires aux côtés des copropriétés
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La plateforme écoTravo est un outil créé par Rennes Métropole en 2016, d’abord pour soutenir les propriétaires de maisons individuelles dans la rénovation énergétique de leur bien puis déclinée, en 2017-2018, pour les copropriétés privées construites avant 1990. Ce second volet de la démarche a été confié à Territoires en 2017.
L’aménageur s’est alors doté d’une équipe dédiée. A l’échelle de Rennes Métropole, 50 000 logements sont concernés.

La résidence du Carré de Saxe – située dans le quartier rennais du Blosne et comptant 80 logements – appartient aux copropriétés engagées dans un projet de rénovation énergétique. Territoires a accompagné le conseil syndical en 2017-2018 pour l’aider à définir le projet, formaliser sa candidature au PIA Ville de demain* et engager la consultation de maîtrise d’oeuvre. La copropriété a missionné une maîtrise d’oeuvre en octobre 2018. Le projet définitif sera arrêté en octobre 2019 avant un vote des travaux début 2020.

 

L’arrivée de Territoires dans le dispositif a été un véritable catalyseur.

 

 

Entretien avec Bertrand Bigot, membre du conseil syndical de la copropriété Carré de Saxe

 

"J’habite le Carré de Saxe depuis 11 ans. À l’origine, 6 personnes formaient le conseil syndical et il n’existait pas de vision à 10 ou 15 ans sur l’évolution du bâtiment et les travaux à engager sur le plan énergétique. Quand nous avions évoqué cette question, nous avions alors déclenché une levée de boucliers. Les habitants considéraient que les problématiques de la copropriété s’arrêtaient aux limites de leur appartement. Pourtant, un bâtiment, c’est l’identité du lieu où nous vivons.

Aujourd’hui, nous sommes entre 17 et 18 personnes au sein du conseil syndical et nous avons créé des commissions thématiques. Nous sommes une dizaine au sein de la commission travaux.

 

Il y a 10 ans, pour inciter les copropriétaires à considérer ce qui pouvait être fait à l’échelle de l’immeuble, nous avons commencé par organiser un nettoyage collectif des locaux vélos.

Puis nous avons organisé le premier barbecue des voisins, la fête des voisins, nous avons fabriqué quelques tables, quelques transats… Ce sont des processus longs. Et c’est par ce type d’actions que nous avons amené le collectif à regarder l’immeuble depuis l’extérieur.

 

L’idée a fait son chemin et nous avons pu engager un audit énergétique en 2011. Nous voulions montrer aux habitants comment la copropriété fonctionnait. Les premiers travaux ont été réalisés : nous avons remplacé tous les luminaires des parties communes, réduit les ventilations des caves, poser des thermostats sur les radiateurs…

Mais surtout, nous avons posé les yeux et les mains sur le bâtiment et nous avons amené les habitants à se connaître et à entrer dans une relation de confiance avec les membres du conseil syndical.

 

Nous sommes conscients des freins à la rénovation des copropriétés. Pour nous, c’est notamment l’image du quartier et, par conséquent, la dévalorisation immobilière. Le second frein, c’est le peu de visibilité sur les coûts qu’engendre un projet de rénovation

énergétique global.

Au moment où s’est lancée la plateforme écoTravo, nous devions programmer le ravalement

de la copropriété. Nous arrivions à un moment où le conseil syndical n’avait plus assez d’énergie car cela devenait trop complexe : maîtrise d’ouvrage, suivi des subventions…

Nous pensions à faire travailler un AMO pour préparer une consultation de maîtrise d’oeuvre. Via écoTravo nous avons suivi de nombreux ateliers. L’arrivée de Territoires dans le dispositif a été un véritable catalyseur.

 

Yaëlle Illiaquer a les mêmes compétences que la maîtrise d’œuvre mais elle est un tiers objectif, qui est du côté de la copropriété. Il faut donc prendre en compte cette valorisation financière d’écoTravo, en plus des aides que nous percevrons de Rennes Métropole et de l’Etat (via le PIA Ville de demain).

On est informés et formés, on gagne en compétence et on est rassérénés. L’apport qu’on a de Territoires nous permet de communiquer auprès des copropriétaires. Avec Territoires mais aussi avec l’ADIL, nous bénéficions également d’une aide précieuse d’ingénierie financière, qui elle est personnalisée. Une majorité des copropriétaires est aujourd’hui embarquée dans le projet.

 

Si nous n’avions pas cette infrastructure derrière nous, un tel projet aurait été impossible à mener."